Des décennies de luttes féministes, antiracistes, LGBTQI+, et pour les droits des personnes en situation de handicap ont permis de faire reculer les idées conservatrices et discriminatoires dans la société. Aujourd’hui, il est parfois plus difficile, même pour un·e leader de droite, de tenir ouvertement des propos sexistes, racistes, homophobes ou validistes, comme pouvaient le faire sans retenue les figures historiques du RPR ou du FN. Mais ces discours ne disparaissent pas : ils se camouflent.
Désormais, l’ennemi désigné s’appelle le « wokisme ». Ce terme, vidé de son sens originel et transformé en épouvantail, sert de mot fourre-tout aux conservateurs et réactionnaires pour attaquer toutes celles et ceux qui luttent pour l’égalité et la justice. Derrière ce néologisme diabolisé se cachent les cibles réelles : les militant·es antiracistes (et parfois même les personnes racisées elles-mêmes), les féministes, les défenseur·es des droits LGBTQI+, et parfois aussi les écologistes. En somme, tout ce qui incarne une société plus inclusive et plus juste.
Ne nous y trompons pas : derrière ce nouvel habillage se dissimulent les mêmes idées réactionnaires et conservatrices que celles que ces groupes ont toujours défendues. Le « wokisme » est un leurre, une tentative de masquer leur incapacité à proposer des alternatives au progrès social.
Alors oui, soyons fièrement « woke » – attentif·ves aux injustices, vigilant·es face aux discriminations, et déterminé·es à continuer les luttes pour une société plus égalitaire et solidaire.
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Face aux processus de fascisation : égalités, justice et démocratie !