Un anticapitalisme radicalement démocratique
Nous prônons un anticapitalisme fondé sur une réappropriation collective, autogestionnaire et démocratique des moyens de production et des ressources. Pour cela, nous proposons :
- Expropriation et socialisation des grands groupes capitalistes écocides et liés à l’extrême droite, en impliquant les travailleur·ses, usager·es et habitant·es. En priorité, des entreprises comme Bolloré et Total doivent être désarmées et replacées sous contrôle collectif.
- Une socialisation démocratique des entreprises et des services publics, en remplaçant la propriété privée des moyens de production par des propriétés collectives. Cela inclut :
- Pouvoir de décision démocratique des travailleur·ses sur les conditions de travail (grilles salariales, prévention des accidents et maladies).
- Contrôle sur la qualité des productions et services (normes, utilité).
- Gestion collective des moyens de production (outils, logiciels, décarbonation et dépollution des activités).
- Socialisation du travail reproductif
- Entreprises à taille humaine et nouvelles institutions démocratiques pour planifier collectivement l’économie, en associant travailleur·ses, usager·es et habitant·es. Ces structures devront décider des priorités en termes de besoins fondamentaux, des finalités du travail et de la répartition des ressources dans les territoires et les secteurs économiques.
- Une réduction massive du temps de travail, essentielle pour répondre aux urgences sociales et écologiques. Cette mesure libérera du temps pour :
- Partager équitablement le travail, notamment reproductif.
- Développer les pratiques autogestionnaires.
- Démocratiser toutes les dimensions de la vie sociale.
Un anticapitalisme pour l’égalité : contre les inégalités et les discriminations
Pour réduire les inégalités et instaurer une justice sociale :
- Plafonner drastiquement les hauts revenus par la loi et socialiser une part des bénéfices des entreprises pour garantir une redistribution équitable entre toutes et tous.
- Revaloriser les métiers essentiels (soin, éducation, production des biens et services fondamentaux) avec :
- Une hausse des salaires.
- Des conventions de branche garantissant des conditions de travail dignes et une meilleure qualité de vie au travail.
- La prise en compte de la pénibilité des métiers, y compris celle liée à l’implication émotionnelle dans les activités de soin, de manière non sexiste. Cela inclut :
- Réduction des heures pour les métiers pénibles (temps partiel payé à temps plein).
- Droits accrus à des départs anticipés à la retraite.
- Augmenter massivement le salaire minimum et les minimas sociaux pour garantir des conditions de vie dignes.
- Mettre fin aux discriminations sexistes, racistes et validistes à l’embauche, dans l’organisation du travail et dans les écarts de rémunération.
- Faire en sorte que toute inégalité salariale restante soit liée à l’utilité sociale des métiers, définie démocratiquement.
- Un système de retraites égalitaire et démocratique, garantissant une pension équivalente au meilleur salaire pour toutes et tous. Ce système devra prendre en compte :
- La pénibilité des métiers.
- Les besoins individuels et les capacités physiques des travailleuses et travailleurs.
- La possibilité de départs anticipés en fonction des projets collectifs et des aspirations personnelles.
- Créer de nouveaux droits :
- Sécurité professionnelle avec une prise en charge à 100 % des périodes sans emploi.
- Reconversions écologiques pour éliminer la précarité et accompagner la transition écologique.
Un anticapitalisme pour le bien-vivre et la gratuité.
Nous voulons un système fondé sur la justice sociale et la gratuité des services essentiels :
- Un système de services publics gratuit, universel, de qualité et accessible sur tout le territoire :
- Déprivatiser des secteurs comme la santé et l’éducation (abolir les écoles privées).
- Étendre la gratuité aux besoins fondamentaux, y compris les transports, l’énergie, l’eau, et l’alimentation saine.
- Gratuité des transports publics et leur contrôle démocratique par les habitant·es. Nous proposons de :
- Réduire l’usage des avions au strict minimum (professionnel et médical).
- Encourager les mobilités douces (vélo, marche).
- Investir massivement dans le rail et les transports collectifs gratuits, accessibles et disponibles sur tout le territoire.
- Démocratiser l’aménagement des lieux de vie et des espaces naturels :
- Créer des conseils démocratiques à différentes échelles (quartier, ville, région) pour permettre aux habitant·es de décider collectivement des politiques d’aménagement.
- Assurer l’accès à l’information et aux connaissances nécessaires pour garantir une appropriation collective des espaces de vie et une prise en compte des enjeux écologiques.
- Construire un service public centré sur les besoins humains, naturels et sociaux, en refusant de les réduire à de simples éléments administratifs ou gestionnaires..
Pour une économie collective et démocratique
Nous pensons que le capitalisme doit être remplacé par une économie fondée sur :
- La planification écologique et démocratique, intégrant travailleur·ses, habitant·es et usager·es à tous les niveaux.
- Des pratiques autogestionnaires pour donner à chacun·e les moyens de participer activement à l’organisation de la société et de répondre aux besoins fondamentaux.
- Une transformation profonde des institutions économiques pour mettre fin à l’exploitation et garantir l’égalité et la justice sociale.
Ce projet repose sur une vision radicalement émancipatrice et démocratique, visant à renverser les structures capitalistes pour construire une société équitable, écologique et solidaire. Nous voulons une révolution dans nos manières de produire, consommer et vivre ensemble, en rétablissant les bases d’une organisation collective, humaine et durable.
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Des classes en lutte : résister, reprendre le pouvoir et transformer la société